jeudi 29 novembre 2007

Jamais mieux que par soi même

Puisqu'on est jamais mieux servi que par soi-même et que l'information peut parfois être ommise (au mieux) voire dissimuler (au pire).

Nous allons donc collecter tous les éléments possibles sur cette histoire.

Cela commence par l'historique :
A partir de 1968, les architectes Michel Andrault et Pierre Parat de l'agence ANPAR (Andrault & Parat) construisent la Zup de Bernon, au titre d'un programme triennal de construction de 676 logements ET les pyramides.
Les travaux durent jusqu'en 1972.
Quand on découvre cela, on voit tout à fait le délire de l'architecte qui contruit un agencement de cellules en terrasse en grand (la ZUP) et en petit juste à côté (les pyramides).
Les deux font parties du même quartier pour la ville et ne sont physiquement séparé que par une petite rue (même pas une grande avenue). Et pourtant, les deux vivent sans se cotoyer et pour cause dans la ZUP y'a des pauvres locataires sociaux alors dans les pyramides y'a soit des propriétaires soit des locataires privés... Comme quoi, le coup de la mixité social, ça a déjà été tenté avant l'ORU et qu'en fait : ça marche pas.
Non parce que les pyramides faut les voir, ça tient quand même plus du camps retranché de Babaorum (cf Astérix) que des logements ouverts sur leur quartier...
Reste qu'elles sont pourtant pile là où l'ORU les auraient placées cad à l'extrémité du quartier :
i1 sera privilégié des reconstructions sur des poches valorisantes de développement urbain aux deux extrémités des quartiers afin de les désenclaver
(source)

Donc c'est pratique l'historique, ça sert à voir que les idées qu'on nous présente comme novatrices non seulement ne le sont pas mais aussi ont déjà prouvé leur inefficacité.
Dès 1977, la quartier subit des travaux visant à l'améliorer dans le cadre de l'opération Habitat et Vie sociale. De 1985 à 1988, une convention de développement social des quartiers réhabilite les batis et les extérieurs et restructure le centre commercial. De 1989 à 1993, c'est une deuxième convention de développement social des quartiers et l'opération banlieue 99 avec en 1992, 102 premiers logements sont démolis (mauvaise prévision des démographes, quartier disproportionné, vacance récurente).
En 1994, c'est le premier contrat de ville conduit jusqu'en 1998 et en 2000 un deuxième contrat de ville jusqu'en 2006.
Parallèlement, malgré les premières démolitions, une étude de 1997 du GERU (groupe d'étude et de recherche en urbanisme) préconise la dédensification du quartier par la démolition de 190 logements les plus stygmatisants. L'idée de départ était de démolir les immeubles à traversant pour réduire les îlots d'immeubles à taille humaine. Entre cette idée et l'ORU d'autres études sont passées par là. (mention )
En 2000, un diagnostic marchant du CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment) pour une restructuration du quartier est établi. Ce diagnostic non accessible mais sans doute passionnant comprend un diagnostic socio-urbain, un plan précis de réorganisation de la gestion d’habitat, trois scénarios stratégiques, des micro-projets d’embellissement rapide de certains secteurs. (source)
Et la mise en oeuvre de l'ORU en 2005.

Pour continuer dans la petite histoire :
La Ville d'Epernay présente la caractéristique de rassembler sur son territoire 94,4 % du parc locatif social de la Communauté de Communes, lequel se concentre majoritairement sur le quartier de Bernon. Tous bailleurs confondus, on recense 1 486 logements sur la Zone de Redynamisation Urbaine (Z.R.U.) de Bernon soit 41 % du parc social de la Communauté des Communes.
La SA d'H.L.M. le Toit Champenois, filiale du groupe PLURIAL, est le principal bailleur social de la Communauté de Communes. Elle gère 5 194 logements dont 3 206 à Épernay. Sur ces 3 206 logements, 2 304 sont situés dans les deux Z.U.S. (Bernon et Vignes Blanches -Beausoleil). (source)
Y'a aussi la présentation de notre ZUS sur le site du ministère de la ville aussi qui est pleine d'info.

Ensuite continuons sur l'hypothétique amménagement de 1,5 hectares :
Avec surtout le point 4 : une vingtaine de logements privatifs.
Qu'on nous a toujours présenté comme hypothétique, à peine plus qu'un vague projet.
Vague projet pourtant bien concret puisque les appels publics à la concurence sont clos depuis le 7-11-07 ; projet si vague que la Foncière Logement prévoit déjà une surface de 4260 m² permettant la réalisation de 30 à 35 logements (4 logements individuels et 25 à 30 logements collectifs). (source)
Et là, on se demande depuis quand tous ces hypothétiques projets sont déjà connus et on farfouille.
On apprend que c'est une obligation contractuelle au ORU, qui dit ORU dit mixité sociale et donc logements du 1% patronale (en précisant que ces logements ne concernent pas les activités agricoles, dans une ville où l'activité viticole règne en maitre, logique...). C'est à ça que sert la Foncière Logement dans l'ORU. Donc dès que la convention a été signée, ces logements-là n'étaient plus une hypothèse.
On en trouve d'ailleurs de nombreuses mentions un peu partout pour qui sait ce qu'il cherche.
Dans le journal local en date du 26-11-07 : Des opérations de renouvellement urbain qui s'ajouteront à la création de zones pavillonnaires après la déconstruction de Bernon. Objectif affiché : recréer de la mixité sociale dans le quartier.
Sur le site de l'ANRU : L’intervention de la Foncière Logement permettra de satisfaire la diversification de l’offre de logements.
Sur le site de Foncière Logement : Epernay : 1 terrain : Environ 30 logements individuels - Date prévisionnelle de lancement de l'AAPC : 4ème trimestre 2007 - RU/03/0130/CP01
Mais plus intéressant, c'est les mentions dans des documents vraiment anciens, comme cette convention territoriale d'application du contrat de ville de 2001 (avant même la loi borloo) qui dit déjà :
Elle pourra être élargie ultérieurement à d'autres organismes (EDF/GDF, société foncière du 1 % logement ...) dès que les conventions nationales relatives au renouvellement urbain les concernant auront été déclinées localement.
[...]
De même, i1 sera privilégié des reconstructions sur des poches valorisantes de développement urbain aux deux extrémités des quartiers afin de les désenclaver.

Ou encore des documents de fin 2005/début 2006 comme :
le comité d'engagement qui annonce : un programme d’aménagements et de constructions sur la zone libérée par les démolitions incluant notamment des contre parties Foncière.
Une contrepartie foncières sur la ZUS Vigne Blanche de l’ordre de 4600 m² est validée. La Foncière est prête à prendre un engagement de principe pour intervenir sur la zone libérée par les démolitions (si celles des bâtiments Liszt Weber sont incluses), volume et type des bâtiments restant à définir en fonction du projet urbain proposé sur l’emprise.
Et là, on apprend qu'il savait déjà où les contruire depuis bel lurette !

Et en continuant de lire entre les lignes tout est déjà là :
les concertations avec les habitants chiffrées à quelques 100 000 € (source) et même le fameux équipement tertiaire utile à tous les sparnaciens (Il s'agit de favoriser la continuité et le rattachement des quartiers à la Ville en développant des activités génératrices d'attractivité pour la population qui n'y réside pas : activités commerciales, équipements publics, dans le cadre de la recherche d'une diversité des fonctions urbaines. (source). On y apprend au passage que les concertations ont surtout une vocation citoyenne visant à impliquer les habitants dans leur quartier et à les faire se connaître pour anticiper les conflits (source). Et là, on se sent vraiment les dindons de la farce.

En farfouillant on apprend au passage que notre ORU initialement prévue jusqu'en 2008, prolongée pour retard jusqu'en 2009, n'est pas prévue d'être finie avant 2012 (source)

Bon ceci dit malgré toutes ces informations, il nous manque l'essentiel, la convention, elle a été réclamée à l'ORU. A suivre, donc.

Rectificatif du 5-12-07. Comme chacun sait l'ORU se consacre à une information claire et pédagogique. Si claire, qu'il y a effectivement des confusions (quoique pas tant que cela), oui les appels à concurence clôturés concernent bien une zone hors du quartier (vigne blanche) par contre oui la Foncière Logement a bel et bien posé une option dont rien ne prouve qu'elle n'a pas été maintenue (au contraire même) sur l'emplacement du square Weber. voir note convention.

Réhabilitation

Si, si c'est dit sur l'ANRU : Requalifier l’habitat et les équipements ou encore réhabilitation de 272 logements.

Ben, ça attaque fort la réhabilitation...
On se souvient de nombres d'appartements à l'abandon dans notre bloc.
Alors tant que c'était des planches, on pouvait se dire que ça attendait la fameuse réhabilitation.

Mais dans l'immeuble à détruire y'avait déjà des appartements condamnées avec des grosses portes comme celles-là.

Et recyclage oblige, les grosses portes sont maintenant dans notre bloc.


Oui sauf qu'on sait bien (pour l'avoir vu aileurs) que les appartements derrière ces portes ne seront pas réhabilités, une porte comme ça sur un appartement, ça veut dire condamné (ou pigeonnier comme on veut).


y'a même un étage entier de condamner (en plus du douzième, condamnée depuis si longtemps que personne ne l'a connu ouvert) : le premier.


Ce qui donne le droit de conclure que les 272 logements c'est peut être pas ceux là.

manipulation ?

Comme vu dans la note précédente, il semble bien que tout soit déjà joué.
La concertation risque de se limiter à la couleur des bancs puisque pour le reste on sait déjà qu'on aura la medecine du travail et de 20 à 30 (fonction des sources) logements privatifs.
Et là, on regarde mieux le calendrier des ateliers urbains et lui aussi semble orienté...
Deux ateliers, une viste de terrain et encore deux ateliers.
Un peu comme si les deux premiers consistait en une mise en condition (conditionnement ?) : ben oui, la lisibilité du quartier est mauvaise ; ben, oui y'a du vent ; ben, oui personne de la ville ne vient, etc.
Et après alors que les problèmes étant clairement identifiés, ils pourraient trouver leur propre solution, on nous emmène voir un endroit où les travaux sont finis (ou presque) ; histoire de bien imprimer ce qui va être fait dans ces esprits bien en condition.
Et pour finir encore deux ateliers où il suffit de faire dire aux gens ce qu'ils veulent grâce à la visite. (donc en fait, ce qu'on veut qu'ils veulent...)
C'est pas très moral tout ça... Mais à découvrir des appels à concurence sur un projet soit disant hypothétique, on finit par voir des complots partout et sans preuve du contraire, les faits ne sont pas favorables à la bonne foi...

Et cette sensation de manipulation, cette sensation que ces ateliers ne seront qu'une caution et ça n'est pas question.

mercredi 28 novembre 2007

1,5 hectares !

Hé, oui démolir 391 logements plus encore 110 dans une seconde phase, ça fait de la place... beaucoup de place : 1,5 hectares.
Et que faire de toute cette place ?

Si on nous a longtemps parlé de consultation avec les habitants force est de reconnaître que 3 groupes d'ateliers de 15 personnes, ça fait jamais plus de 45 personnes pour près de 2 500 à 3 500 habitants (selon la source), bonjour la consultation, on dépasse le 1%...
M'enfin, l'intention y était, les ateliers commençaient et tout était super.
Sauf que dès le premier atelier, on nous explique que les architectes ont 4 axes de réflexion :
1. un parc urbain
2. réamménagement du centre commercial et de l'emplacement du marché
3. un équipement tertiaire utile à tous les sparnaciens (!)
4. une vingtaine de logements privatifs (!)

Et là, on rigole moins, on reprend la présentation du projet sur l'ANRU (source) et on sait bien que les soit-disants axes sont déjà tout décidé. Et il n'est pas question de se servir des ateliers urbains pour tenter de donner un verni de concertation à tout cela quand rien n'a été concerté.
Non parce qu'on nous présente ça comme des axes de réflexion mais au prix où travail un architecte, ce genre de monsieur ne travaille pas sur des hypothétiques projets mais sur du concret.
Reste qu'il suffit de lire entre les lignes de la présentation du projet sur l'ANRU avec ces nouveaux éléments pour que tout prenne un sens.
Autant les points 1 et 2 concernent indiscutablement des éléments pour le quartier autant les points 3 et 4 sont moins évidents et prennent leur sens avec cette lecture croisée.

Alors le point 3 : un équipement tertiaire utile à tous les sparnaciens
Oh, oui cool, une patinoire, une salle de concert, un stade, une piste de karting. L'imagination s'emballe devant un terme si précis, on imagine des grandes manifestations festives où la ville entière se presserait aux portes du quartier. Que nenni, du bout des lèvres dans un murmure, on nous souffle la médecine du travail, par exemple. Ah, oui, ça fait pas du tout catapulté un exemple comme celui-là. Et l'autre d'enchaîner sur le fait que de toute façon, il faudra la déplacer. Ah oui et alors ? pourquoi là ? pourquoi dans un quartier où le chômage flirte avec les 30% ? ça concerne vraiment les habitants ?...
Pis la médecine du travail, c'est sexy, ça pour faire vivre un quartier, tiens...
Et là, on me répond mais ma bonne dame vous voulez un quartier vivant intégré à la ville et avec des nouveaux commerces ? Et bien la médecine du travail, c'est la solution, entre les gens qui y travaillent (sans doute pas ceux du quartier d'ailleurs...) et ceux qui y viennent (mais oui bien sur qu'ils vont flâner dans le quartier...).
Donc le point 3, je rase des logements sociaux pour y mettre la médecine du travail, si ça colle bien avec le dossier de l'ANRU : Replacer le quartier dans un axe stratégique de déplacement pour changer durablement et profondément l’image du quartier en le réintégrant à la ville ; on peut pas dire que ça colle avec les aspirations des habitants...

Le point 4 : une vingtaine de logements privatifs
Alors celui, c'est le pompon ! On rase des logements sociaux dont un immeuble de 6 étages vieilli mais loin d'être inhabitable et dans lequel des personnes ont habités 20 ans. On reloge tous ces pauvres ailleurs, loin de leur jolie vue sur les vignes (la plus belle du quartier...) et on refile le terrain à un pote : la Foncière Logement pour qu'il y mette de jolis petits pavillons de 1% patronale (des cadres, quoi).
Et là, encore, on nous parle de projet alors que sur le site de la Foncière Logement, ils sont pourtant bien dans le concret puisqu'ils parlent de 30 logements et lancent des appels publics à la concurence...
Et là, encore on lit entre les lignes sur l'ANRU : mixité sociale, diversification de l’offre de logements, rééquilibrage territorial de l’offre de logement social...
Et là aussi, il y a un argument de vente, qui dit que bon, ça coûte cher les travaux donc un peu d'aide est bienvenue et pis on se plaint du vent donc faut des bâtiments pour le couper. Et ça va faire de la mixité, des nouveaux gens et changer l'image...
Hum, sauf que ce délire, ils l'ont fait à la construction avec les pyramides juste à côté des HLM, ben, ça fait que les gens des pyramides on les voit jamais, évidement qu'ils viennent pas dans le quartier et bien sûr que ça n'a rien mixé...

Et le résultat de tout cela, c'est l'impression que tout est déjà joué... un peu comme si les 30 baraquements à riches étaient déjà construits, c'est cool quand ils iront à la médecine du travail, ils auront pas à prendre leur voiture...

Et quelque fois, la rage d'un tag colle à la rage d'un locataire-otage d'une ORU.


Rectificatif du 5-12-07. Comme chacun sait l'ORU se consacre à une information claire et pédagogique. Si claire, qu'il y a effectivement des confusions (quoique pas tant que cela), oui les appels à concurence clôturés concernent bien une zone hors du quartier (vigne blanche) par contre oui la Foncière Logement a bel et bien posé une option dont rien ne prouve qu'elle n'a pas été maintenue (au contraire même) sur l'emplacement du square Weber. voir note convention.

Résidentialisation (atelier 1/4)

Début du 2° atelier de concertation, hier.
Comme le groupe précédent : il fallait revenir avec un papier où était écrit ce qui est aimé dans le quartier. Les réponses diverses allaient de l'omniprésence policière (vécue comme sécuritaire ou sécurisante selon les points de vue), le calme lié à la proximité des vignes et la richesse de la vie associative.

Ensuite, une explication sur ce qu'est la résidencialisation.
Qui est une réflexion globale sur la fonction d'un lieu (on dirait bien que c'en est fini de nos associations réparties sur tout le quartier - ben, oui si les lieux doivent avoir UNE fonction, ils vont plus pouvoir servir Et de lieu associatif Et de logements....), sur la lisibilité d'un lieu (accessibilité, apparence extérieure et réputation), sur la sécurité d'un lieu (routière ou humaine) et sur la gestion du lieu (après qui il faut gueuler quand une conduite explose : la ville ou l'organisme HLM ?).
Donc cet atelier va s'attacher aux extérieurs des immeubles (façades, espaces verts, cheminement, etc.), aux stationnements (box, nombre de place, etc.) et aux espaces de jeux et de loisirs.
Ce qui dans l'idéal vise à configurer de petites unités à échelle humaine. (et là, on se marre avec notre bloc qui comprend un immeuble de 12 étage et un de 8).

Après ses explications, un petit jeu a permis de prouver à tout le monde que même si chacun connait parfaitement son quartier personne ne connait les noms des squares autre que le sien, ce qui prouve un problème de résidencialisation. Hum, sauf que y'a qu'à regarder les pompiers ou la police intervenir (et se perdre) dans le quartier pour le savoir.
Reste que c'est tellement simple chez nous, qu'il y a même des indications dans les étages.




Et puis encore des plans mais à définir en zone non pas en cheminement comme l'autre atelier.

Et pour finir un topo sur quoi faire de nos 1,5 hectares ce qui fera l'objet d'une autre note.

Liste des ateliers :
Atelier Jeunes : 05-12-07
Atelier Visite Hors du site : 12-01-08
Coeur de quartier (atelier 1/4) : 20-11-07
Coeur de quartier (atelier 2/4) : 04-12-07
Coeur de quartier (atelier 3/4) : 22-01-08
Coeur de quartier (atelier 4/4) : 04-03-08
Résidentialisation (atelier 1/4) : 27-11-07
Résidentialisation (atelier 2/4) : 11-12-07
Résidentialisation (atelier 3/4) : 15-01-08
Résidentialisation (atelier 4/4) : 26-02-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 1/4) : 29-01-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 2/4) : 05-02-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 3/4) : ??-??-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 4/4) : ??-??-08

mardi 27 novembre 2007

ANRU actu

Etat d'avancement du Programme National de Rénovation Urbaine au 1 novembre 2007
source : http://www.anru.fr/IMG/pdf/Etat_PNRU__1er_novembre_2007.pdf

219 conventions signées qui concernent 318 quartiers soit 2,3 millions d'habitants pour 25 985 millions d'€ au total dont 8 010 millions d'€ de subventions.

En ce qui concerne notre ORU, c'est l'une des 9 conventions dans la Marne. Le montant du projet est de 48 millions d'€ et la subvention (ANI) est de 17 millions d'€.


Etat d'avancement du Programme National de Rénovation Urbaine au 1 janvier 2008
source : http://www.anru.fr/IMG/pdf/Etat_du_PNRU_1er_janvier_2008.pdf

Les conventions signées représentent 228 dossiers qui concernent 403 quartiers soit 2,53 millions d'habitants pour un coût total de 26 429 M€ dont 8 028 M€ de subventions ANRU.

Autre info intéressante :
Rapport 2007 de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles - novembre 2007
voir sur http://www.ville.gouv.fr/publications/observatoire-rapport-2007.htm
où l'état d'avancement des ORU est chiffré à moins de 30%.

lundi 26 novembre 2007

Coordination Anti-démolition

Tout commence avec un commentaire (non publié pour cause d'e-mail dans le corps du message) :
bonjour,
je viens juste de lire votre blog
nous sommes la coordination anti-démolition ile de france crée après les projets de démolition de la cité de coudraie à poissy -
pouvez-vous nous donner vos coordonnées pour prendre contact avec vous
merci - en attendant de vos nouvelles -


S'en suite un échange de mail et tout se termine par un rendez-vous, le samedi 24 novembre à 14h à Paris.

Sur le chemin du rendez-vous, on croise un jardin partagé comme un clin d'oeil à nos 1,5 hectares libres...




On sera une bonne trentaine à la réunion, tous venus d'un quartier sous ORU.
Pour la plupart d'entre nous, la première tranche de démolition a eut lieu et la deuxième est à venir. Et nous avons tous avec les mêmes histoires de relogements au petit bonheur-la chance, le même constat amer sur le manque de concertation ou encore les mêmes histoires de retard sur les régularisations des charges, à croire qu'on vit tous dans le même quartier.
Et c'est bête mais quelque part, on se sent moins seul dans son ORU.

Liens utiles :
* Coordination anti-démolition des quartiers populaires : http://antidemolition.blogspot.com/
* http://aitec.reseau-ipam.org/spip.php?article547

mercredi 21 novembre 2007

Coeur de quartier (atelier 1/4)

Donc les ateliers de concertation sont en place.
On devait venir avec un papier où on avait écrit ce qu'on aimait dans notre quartier, on a lu tout cela ensemble et on l'a commenté. Globalement, les préoccupations tournaient principalement autour de la verdure et de l'accessibilité (handicapés, personnes agées, poussettes, vélo du facteur, etc.).

Ensuite, on nous fait dessiner des schémas de notre vision personnelle du quartier, puis sur un plan on a fait figuré les lieux-clefs ainsi que nos déplacements et enfn, on a dû situer le quatier dans la ville ainsi que nos trajets dans la ville.

Tout ces éléments vont semble-t-il être remis aux architectes qui ont avoué d'eux même lors de leur visite que le nombre de cheminements spontanés (les chemins que les habitants se font là où il n'y en a pas) dans le quartier étaient un aveu qu'il y avait eu un problème dès le départ. Wow, le scoop.

On a aussi eu un aperçu des pistes de réflexion des architectes pour les 1,5 hectare libéré qu'il va falloir occupé quatre pistes dont deux méritent qu'on y reviennent plus longuement dans une autre note.

Liste des ateliers :
Atelier Jeunes : 05-12-07
Atelier Visite Hors du site : 12-01-08
Coeur de quartier (atelier 1/4) : 20-11-07
Coeur de quartier (atelier 2/4) : 04-12-07
Coeur de quartier (atelier 3/4) : 22-01-08
Coeur de quartier (atelier 4/4) : 04-03-08
Résidentialisation (atelier 1/4) : 27-11-07
Résidentialisation (atelier 2/4) : 11-12-07
Résidentialisation (atelier 3/4) : 15-01-08
Résidentialisation (atelier 4/4) : 26-02-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 1/4) : 29-01-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 2/4) : 05-02-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 3/4) : ??-??-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 4/4) : ??-??-08

Vie quotidienne (encore)

Bon mais les immeubles non déconsruits, ils tombent quand même en ruine et c'est super dangereux si quelqu'un se prenait un bout d'immeubles sur la tête.
Alors la solution, c'est que des gars spécialisés viennent descendre les façades des immeubles tous les un ou deux ans pour retirer ces vilains petits bouts d'immeubles qui pourraient blesser quelqu'un.
Pas très rassurant quand même de voir son habitation se fragmenter progressivement...



Architectes en vadrouille

Un jour sur le marché une dame de l'association domiciliée en bas du square m'a courru après pour me donner un papier qui parlait (enfin) des ateliers de concertation avec les habitants dont on nous avait tellement parlé.

En fait, c'était une réunion où on était au moins 15 et facilement 3 habitants (le reste étant les animateurs des différents ateliers, les gens de la ville, des assos de quartier, etc.) Ils nous ont expliqué tous les ateliers : atelier d'art plastique, atelier d'expression, atelier d'écriture, atelier vidéo, atelier pour les enfants, tout ça pour témoigner sur le quartier et les travaux et enfin les fameux ateliers de concertation. Très vite, le constat s'est fait que l'information passait mal et qu'il fallait une autre réunion (avec plus d'habitants si possible).
Je ne sais pas ce qu'est devenu la deuxième réunion, sans doute mieux annoncé que la première et dont pourtant je n'ai rien su.
Et un beau jour, on reçoit un mot pour un rendez-vous pour le premier atelier de concertation avec les habitants !
On sera au moins 30 à la première réunion où l'on se présente et se réparti dans les 3 ateliers proposés :
* Coeur de quatier : pour l'aménagement des 1,5 hectare libéré
* Residencialisation : pour aménager les bas d'immeuble
* Rehabilitation : pour rénover les logements non déconstruits
Plus un atelier spécial enfant, un mercredi.

Les ateliers se tiendront jusqu'en mars, à l'issu de cela les architectes remettront les projets et la ville devrait donner sa décision en juin 2008.
En l'état lors de cette première réunion où nous a expliqué que ces réunions étaient organisées par un cabinet de conseil et communication en urbanisme (ville ouverte).
Et que les architectes commenceraient le lendemain à visiter le quartier pour nous regarder vivre et répondre au mieux à nos attentes.
La suite nous le dira mais les architectes, on les a effectivement vu traverser le quartier au pas de course le lendemin matin.

Vie quotidienne

Un dimanche comme un autre où les pompiers sortent la grande échelle pour casser les vitres de quelqu'un qui ne sera finalement vraiment pas là.

Tour de chantier

Un petit tour du chantier comme un autre.

Revue de presse (suite)

Le 18 octobre France 3 diffuse un petit sujet sur le petit journal de l'OREUR dans le cadre de trois reportages thématiques sur l'ORU qui nous occupe.
L'équipe était passé nous filmer la semaine précédente.

ménage de chantier

Alors bon évidement après avoir cassé tout ça en gros, faut finir dans les détails. Les vestiges qui restent en attendant donnent toujours des images sympas.


Il y a toujours pire

Après être passé de ça :

à ça :

ou de ça :

à ça :

Il semblait légitime de se dire qu'on allait avoir la paix surtout après la concasseuse. Mais non, il faut casser les fondations qui restent maintenant...
Et ça c'est un vrai bonheur, ça fait des vibrations partout, un bruit de fou et en plus les gars tapent dans les ex-canalisations d'eau se qui fait un bouchon et a pour résultat de nous couper l'eau à des horaires sympas type 11h50...

Voilà l'engin qui sert à ça :

en vue générale avec le tas issu de son travail :

zoom sur les ex-fondations :

un peu de poèsie urbaine :

Chantier dans la brume